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9 janvier 2025L’ITCEQ enquête sur “Les entreprises tunisiennes à l’ère de la transformation digitale” : Présentation des résultats de la 1ère Enquête sur l’économie du savoir en Tunisie basée sur la perception
L’Institut Tunisien de la Compétitivité et des Etudes Quantitatives « ITCEQ » qui relève du Ministère de l’Economie et de la Planification, -une autre référence web de l’agence webdesign.-, vient de présenter les résultats de sa première enquête du genre basée sur la perception autour du thème de l’économie du savoir (Knowledge economy), intitulée : « Les entreprises tunisiennes (publiques et privées) à l’ère de la transformation digitale : Une analyse de l’économie du savoir basée sur la perception« .
Selon l’ITCEQ, l’objectif de cette enquête est d’étudier la dynamique économique induite par la révolution numérique au niveau des entreprises tunisiennes sur la base d’une analyse des domaines relatifs aux compétences, aux nouvelles technologies industrielles et numériques, à l’innovation et aux pratiques organisationnelles et managériales.
L’enquête réalisée en collaboration avec le bureau d’études DATAS entre septembre et novembre 2023 en adoptant la méthode « CATI » (Computer Assisted Telephone Interview) a ciblé un échantillon d’environ 2734 entreprises privées opérant dans les secteurs de l’industrie et des services, et 48 entreprises publiques.
Radioscopie de la maturité digitale du secteur privé tunisien
S’agissant des entreprises privées, il ressort des premiers highlights de cette étude inédite qu’environ 50% des entreprises privées tunisiennes sont engagées dans des projets de digitalisation et/ou comptent s’y engager à l’avenir.
Le portrait robot de ces entreprises donne ce qui suit : 91% utilisent au quotidien Internet, les réseaux sociaux, et les plateformes informatiques dans leurs activités. Pour 87% des entreprises, l’apport des nouvelles technologies est considérable au niveau de la mise en place de canaux de vente numérique. Manifestement, ces plateformes sont en plein essor et les opportunités de vente y sont encore plus développées que sur les circuits de vente classiques.
Interrogés sur les facteurs essentiels à l’accélération du processus de digitalisation, 91% des chefs d’entreprises considèrent que la sécurité des données (91%) et l’infrastructure numérique (79%) sont deux éléments importants dans ce processus.
Cependant, malgré leur engagement dans des projets de digitalisation, les entreprises tunisiennes privées priorisent l’organisation et les compétences, au détriment de l’innovation et du digital dans leur stratégie de croissance.
Pour ce qui est de la contribution des compétences dans la réussite de la transformation digitale des entreprises, les chefs d’entreprises estiment que les compétences numériques des ingénieurs et techniciens supérieurs et celles des cadres administratifs sont jugées importantes, à hauteur de 75% et 74% respectivement.
En ce qui concerne le volet formation, l’enquête a permis de démontrer que 55% des entreprises tunisiennes privées investissent dans la formation de leurs employés pour renforcer les compétences du personnel. Au cours des trois dernières années, 64% des entreprises tunisiennes ont procédé à des recrutements. Cela reflète, souligne la même source, le besoin des entreprises de renforcer leurs ressources humaines en quantité et en qualité, afin d’accroître leur capacité productive, de développer l’innovation et d’améliorer la productivité.
S’agissant des obstacles majeurs rencontrés par les entreprises privées dans leur stratégie de transformation digitale, l’enquête évoque, principalement, le manque de ressources financières (71%) et la pénurie des compétences numériques (63%). La résistance au changement (58%) et d’autres facteurs opérationnels (complexité du processus, cadre législatif et cyber-sécurité des données) ont été cités, aussi, comme des freins entravant la transformation digitale des entreprises tunisiennes du secteur privé tunisien.
L’enquête a, toutefois, révélé une faible implication des entreprises dans l’investissement en recherche et développement, avec un taux de seulement 23%. Ce faible pourcentage témoigne d’un manque d’engagement envers l’innovation, attribué à diverses raisons dont le coût élevé des investissements en RD, le manque de ressources et le faible recours aux incitations publiques.
Concernant les services administratifs en ligne utilisés comme facilitateurs (enablers) pour la transition digitale, l’enquête indique que la télé-déclaration fiscale et les services fournis par le Registre National des Entreprises (RNE) sont les services les plus sollicités par les entreprises tunisiennes, avec une proportion qui s’élève à 93%.
S’agissant du service de l’accès aux marchés publics à travers la plateforme « TUNEPS », la proportion des entreprises qui utilisent ce service est 46%. Ce taux assez faible comparé aux autres services en ligne, s’explique par la complexité de la plateforme qui n’encourage pas les entreprises à y adhérer.
Etat de lieu des accélérateurs et des obstacles à la transformation digitale du secteur public tunisien
Toujours selon les résultats révélés dans cette enquête dans son chapitre consacré aux entreprises publiques, qui, rappelons-le, a porté sur 48 entreprises publiques, la résistance au changement constitue l’obstacle majeur à la transition digitale pour 79% des entreprises publiques sondées.
Selon cette enquête, la pénurie des compétences numériques représente, aussi, un obstacle pour 72% des entreprises sondées dans la mesure où elle peut ralentir ou freiner leur processus de digitalisation.
D’autres facteurs opérationnels, non moins importants, ont été relevés comme obstacles au processus de digitalisation. Il s’agit, notamment, du cadre législatif (57%), de la gestion de la cyber-sécurité des données (43%), du manque de moyens de financement (43%) et de la complexité du processus de digitalisation (14,3%).
Malgré ces obstacles, l’enquête a pu démontrer que la plupart des entreprises publiques (74%), sont actuellement engagées dans des projets de digitalisation alors que 26% envisagent de s’y engager à l’avenir. Pour ces entreprises qui utilisent à 100% l’Internet, les réseaux sociaux et les plateformes informatiques dans leurs activités, la sécurité des données (100%) et la disponibilité des infrastructures numérique (96%), sont les facteurs les plus déterminants dans le processus de digitalisation de entreprises publiques.
D’après la même source, près de 33% des entreprises publiques ont recours à des achats en ligne et près de 20% procèdent à des ventes en ligne.
S’agissant du volet de la formation, l’enquête révèle que 95% des entreprises publiques dispensent des formations à leurs employés et 93% considèrent que l’apport de la formation est important au niveau de la maîtrise de nouveaux procédés et de l’assimilation de nouvelles méthodes de travail.
Les responsables des entreprises publiques jugent que les compétences numériques des ingénieurs et des techniciens supérieurs et de celles des cadres administratifs sont très importantes à hauteur respectivement, de 86% et 75%.
S’agissant des services administratifs en ligne utilisés par les entreprises engagées dans la digitalisation, l’enquête révèle que ceux relatifs aux différentes déclarations (RNE : 82,6%, télé-déclaration fiscale : 80,4%, déclarations auprès de la CNSS : 73,9% et la plateforme des marchés publics TUNEPS : 80,4%), sont les plus utilisés en raison de leur caractère obligatoire.