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11 octobre 2025Comme à l’accoutumée, le blog de l’agence webdesign., -en sa qualité d’acteur de premier plan de la transformation digitale du secteur public avec au compteur le plus grand nombre de déploiements de sites web ministériels en Tunisie (plus un ministère au Benin – Le MEF)-, rend compte de tous les CMR/CIM tenus, dès leur tenue, ne serait ce que pour être témoins des progrès, accomplissement ou simplement des promesses non tenues et constituer ainsi une base de connaissance que nous mettrons volontiers au profit des décideurs , professionnels, chercheurs, en signe d’engagement envers la transition numérique du pays et de son administration publique.
A cet effet, nous publions ici le compte rendu de la réunion du Conseil ministériel tenu hier mardi 16 septembre 2025 à la Kasbah sous la présidence de la cheffe du Gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, consacré à l’examen de l’avancement des projets relatifs à la transition numérique de l’administration.
Contexte et enjeux
Cette réunion s’inscrit dans le cadre du suivi régulier des engagements pris lors du Conseil des ministres du 24 mai 2025, dans le cadre du programme économique et social de l’État, dont la transition numérique constitue aujourd’hui un des piliers majeurs.
Avant d’entrer dans le détail des projets, quelques points de contexte soulignent l’importance et l’urgence de cette démarche :
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La transition numérique comme levier stratégique :
La cheffe du gouvernement a affirmé que la numérisation de l’administration n’est plus une option, mais une nécessité absolue pour la Tunisie. L’objectif est de bâtir une administration moderne, transparente, efficace, centrée sur le service au citoyen et à l’entreprise, tout en renforçant la compétitivité du pays à l’échelle régionale et internationale. -
Lien avec le programme économique et social de l’État :
Le Conseil ministériel s’inscrit dans la suite du Conseil des ministres du 24 mai 2025, où le plan de développement économique et social du pays a mis la transformation numérique en tête des priorités. Ainsi, les mesures annoncées ne sont pas isolées mais intégrées dans une démarche stratégique globale. -
Attentes sociales, fiscales et économiques :
Les citoyens et les entreprises attendent des administrations plus simples d’accès, plus transparentes, avec des procédures plus rapides. De même, les investisseurs cherchent un climat des affaires favorable, avec moins de friction administrative. En parallèle, la lutte contre la corruption, l’amélioration de la gouvernance et l’efficience de l’action publique sont des impératifs soulignés. -
Technologie, interconnexion, données
Le numérique ne se limite pas à « mettre des services en ligne », mais prescrit des changements profonds : interopérabilité entre administrations, données publiques gouvernées, usage de l’intelligence artificielle, infrastructures fiables.
Le programme 2025-2026 : 138 projets structurés en quatre axes
Lors de cette réunion, le ministre des Technologies de la Communication, Sofiene Hemissi, a présenté l’état des projets de transformation numérique pour la période 2025-2026. Au total, 138 projets répartis selon quatre grands axes, chacun avec ses objectifs spécifiques.
Voici un aperçu de ces axes :
Axe | Nombre de projets | Objectifs principaux |
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1. Transformation numérique de l’administration | 99 projets | • Développer les services à distance (e-administration) • Généraliser l’interconnexion (interopérabilité) • Accélérer le développement des systèmes d’information dans l’administration |
2. Promotion de l’économie numérique | 18 projets | • Tirer profit de l’intelligence artificielle • Renforcement des compétences et formation dans le numérique • Développement du e-commerce • Soutien à l’innovation et à l’entrepreneuriat • Promotion du paiement électronique et inclusion financière |
3. Protection du cyberespace national et confiance numérique | 12 projets | • Renforcement de la cybersécurité • Consolidation de la confiance numérique (sécurité, fiabilité, privacy) |
4. Développement des infrastructures numériques | 9 projets | • Couverture nationale des réseaux de communication • Modernisation des infrastructures • Amélioration des infrastructures de communication internes aux administrations |
Principales décisions du Conseil ministériel du 16 septembre 2025 :
Au terme de sa délibération, cite un communiqué officiel de la TAP, le gouvernement a décrété une série de mesures, dont notamment, l’insertion des projets numériques dans la plateforme nationale de suivi des projets publics et l’élaboration d’un tableau de bord national et sectoriel pour le suivi des indicateurs de réalisation.
Il a été également décidé de généraliser l’interconnexion entre les différents ministères et organismes publics, de mettre en place des mécanismes obligatoires d’interconnexion et d’échange de données entre les administrations, et de développer les mécanismes de paiement électronique et d’inclusion financière.
Lors de la réunion, le conseil a en outre recommandé de mettre sur pied une stratégie nationale de communication pour informer les citoyens des services numériques mis à leur disposition et simplifier les modes l’accès tout en veillant à l’exploitation optimale des différents canaux pour faire connaître ces services.
Il a été également décidé de développer un portail national unifié regroupant les services administratifs offrant une interface simplifiée aux citoyens, aux investisseurs et aux entreprises économiques.
Le conseil a outre recommandé d’accélérer la classification des données publiques dans le cadre d’une gouvernance claire, dès lors que ces données constituent un pilier fondamental de l’intelligence artificielle.
Le Conseil a par ailleurs donné son aval pour l’adoption d’une politique nationale des données ouvertes afin de garantir la transparence, de stimuler l’innovation et d’intégrer des solutions d’intelligence artificielle dans les projets de digitalisation en cours, tels que la détection précoce de la corruption ou de l’évasion fiscale.
Lors de cette réunion, la cheffe du gouvernement a mis l’accent sur le rôle de la transformation digitale dans l’instauration d’une administration tunisienne moderne fondée sur l’ouverture des données et l’intelligence artificielle et la garantie de la transparence des transactions entre l’administration et ses usagers.
La réunion du conseil ministériel tenu, aujourd’hui, mardi, s’inscrit dans le cadre du suivi des recommandations issues du conseil ministériel du 24 mai 2025 consacré au programme économique et social de l’Etat dans lequel le volet transformation digitale de l’administration occupe une place de choix.
Dans le même ordre d’idées, la cheffe du gouvernement a mis l’accent sur le rôle de la transformation digitale dans l’amélioration de la qualité des prestations administratives fournies au citoyen et l’entreprise économique, la promotion de l’efficacité de l’action administrative et le renforcement de la compétitivité de la Tunisie au double plan régional et international.
Zenzri a à ce propos souligné que le processus de digitalisation intégrale de l’administration est « essentiel et nécessaire » et « non pas un choix », mettant l’accent sur l’impératif d’accorder la priorité absolue aux projets de digitalisation en relation directe avec l’intérêt du citoyen, de l’investisseur et de l’entreprise économique.
Cette optique, a expliqué la cheffe du gouvernement, vise à attirer les investissements, à promouvoir le climat des affaires, à stimuler la croissance économique, à simplifier les procédures administratives pour faciliter la vie des citoyens outre qu’elle permet d’être en phase avec les mutations internationales.
Evoquant les avantages tirés de la digitalisation, la cheffe du gouvernement a indiqué que ceux-ci ne se limitent pas seulement à la célérité et à la transparence de la prestation de services mais également à lutter de manière efficace contre la corruption et à promouvoir des réformes administratives radicales, conformément aux instructions du chef de l’Etat.
Elle a indiqué que l’Etat projette de mettre à moyen terme, pour le prochain quinquennat (2026-2030), une vision nationale unifiée de la transformation digitale. Cette vision comportera les objectifs, les priorités ainsi que l’échéancier de la mise en œuvre des projets de digitalisation dans le cadre d’une approche centrée sur l’expérience de l’utilisateur pour définir les priorités tout en veillant à intégrer le principe de réingénierie des procédures comme préalable nécessaire à tout processus de digitalisation.